masque bamileke
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Les us et coutumes

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  Comme chez tous les autres peuples du monde, on rencontre des idées de croyances liés à l’être humain, à la nature, et aux relations que celui-ci entretien avec la nature. Si l’on considère que l’humain croit la plupart du temps en l’existence d’un être supérieur, qu’il symbolise à sa manière, chez le bantou originel, cette symbolisation a pour support l’idéologie animiste.


LA RELIGION

  La religion traditionnelle gère les rapports de l’homme avec Dieu et son environnement au moyen des rituels et des interdits. Chez l’animiste, la nature est régie par des âmes ou esprits, analogues à la volonté humaine : ceux-ci peuvent se trouver dans n’importe quels éléments de la nature (les pierres, le vent, les animaux etc.…). Toutefois, le terme animisme ne peut à lui seul rendre compte de la diversité des systèmes religieux existant en Afrique. Dans l’Afrique traditionnelle, le monde est animé par une force vitale qui peut prendre différents aspects selon les peuples et les   religions. La nature est intimement liée à l’individu par la religion. poupee de fertiliteOn distingue chez les bantous, deux types de sociétés animistes : Les sociétés animistes monothéistes qui considèrent qu’il   n’y a qu’une âme unique qui habite les objets et croient en un dieu créateur unique. Et Les sociétés animistes polythéistes qui   croient qu’il y a une âme dans chaque objet et croient en plusieurs dieux. Quelque fois, ils attribuent un pouvoir croissant à   certaines divinités au dépend des autres qu’ils considèrent comme inférieures. Les divinités en question deviennent des dieux.   Les totems ne jouent pas le rôles d’icônes ni d’idoles chez ces peuples, mais seulement celui de lien symbolique entre la   nature et le sacré. Et l’éloignement de Dieu ou des Dieux est parfois innommé. Pour les  mystiques africains, l’émotion   religieuse est quantifiée par le sentiment d’éloignement que l’âme éprouve vis à vis de Dieu. Cette distance oblige les peuples   bantous, à concevoir des intermédiaires, se sont les démiurges qui intercèdent par le truchement des ancêtres pour aider leurs descendants. On distingue donc parmi ces médiateurs humains, les possédés qui établissent le relais avec des génies ou des ancêtres. Les prêtres qui invoquent les puissances surnaturelles pour leur transmettre les demandes et les offrandes des fidèles. Quelque fois les rois et les forgerons peuvent aussi intercéder.


LE MARIAGE

  Dans les sociétés Bantous, la polygamie était admise. Tout d'abord pour des raisons culturelles, car ces sociétés étaient culturellement collectivistes, c'est à dire que l'homme était tout d'abord membre d'un clan et l'action d´épouser une femme n'était qu'un moyen d´enrichir le clan. De fait, la future épouse devenait la propriété de la famille. Si son mari venait à mourir, l'un des frères de ce dernier devait recevoir la femme en héritage. Et s'il était déjà marié, il était obligé de devenir polygame. Une autre coutume obligeait un frère unique ayant plusieurs soeurs à prendre le même nombre d'épouses qu'il n'avait de soeurs.

  En outre, une femme qui avait ses menstrues était considérée comme impure et était contrainte de se tenir à l'écart de la société pendant toute cette période. Chez certaines tribus, elle n'avait ni le droit d'aller dans les champs, ni celui de cuisiner pour son époux, ni encore de se rendre dans les rassemblements publics. Et pour éviter que son mari ne fasse des écarts, la communauté instaura la polygamie.

  Une troisième explication trouve son fondement dans l'extériorisation de la richesse. En effet, l'homme bantou pouvait avoir autant de femmes que ses biens lui permettaient, à charge pour lui de leur assurer le minimum vital. Ce qui n'était pas chose facile, car du fait de la polygamie, la demande dépassait l'offre, et la polygamie se limita naturellement à deux ou trois épouses, à l'exception des Rois. Aujourd'hui, avec l'arrivée du modernisme, la polygamie est en voie de disparition dans les sociétés bantous.

  Lorsque l'on voulait prendre pour épouse un fille, il fallait mener des négociations habiles pour ne pas avoir à payer trop cher. Puisque certaines familles considéraient leurs filles comme des marchandises. Le prétendant commençait les pourparlers en secret avec le futur beau-père. La discussion portait en fait sur la dot que le fiancé devait verser en dédommagement. La dot était considérée comme la compensation du manque à gagner que la fille aurait apporté à sa famille et au clan si elle était restée en son sein. Dans la réalité, les négociations se déroulaient sur plusieurs séances, dont la première consistait à avoir l'autorisation de comparaître devant le conseil familial enfin de déposer sa demande. Cette action avait un certain coût, ensuite venait la séance qui permettait au fiancé de recevoir la liste des cadeaux à fournir pour toute la famille, aussi bien proche que lointaine (clan). Lors de la séance de remise des cadeaux, on s'installait dans la cour pour proceder à un partage équitable entre toutes les familles du clan, partage qui était effectué sous l'autorité du doyen, et c'est seulement plusieurs mois après que le mariage était célébré.


LES FUNERAILLES

  Les Bantous enterrent leurs morts avec un cérémonial dont le faste est proportionnel au rang social du défunt. Toutefois, les modes d'ensevelissements peuvent différer selon les tribus. Les funérailles se caractérisent par les lamentations rituelles.

  Chez certains Bantous, la mort n'était pas considérée comme un phénomène naturel. Selon eux la mort était toujours causé par la sorcellerie, ou la malveillance des autres personnes. Ainsi, après chaque décès, les personnes affectées devaient consulter le sorcier ou le devin du village, afin de tenter de découvrir celui qui a causé la mort.

  La personne défunte était enterrée soit dans l'enceinte de la concession, soit ou dans une des plantations de la famille, dans une fosse creusée à cet effet. L'enterrement avait lieu habituellement l'après-midi. Pendant les funérailles, tous les voisins et les proches du défunt assistaient à la veillée dans la concession du défunt. Une fois le défunt mis en terre, son épouse devait se raser soigneusement la tête et subir des cérémonies de rites très dures, enfin elle devait porter le deuil pendant une année entière.



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